Alors que le volume en terme de chiffre d’affaires des câbles de communication incluant la fibre optique ne représentait que 17% en 2010, il pèse aujourd’hui près d’un tiers de l’activité et ce, grâce à la fibre optique mise en câbles qui, toutes familles confondues, enregistre une expansion spectaculaire de 34 % sur un an, franchissant un nouveau record annuel historique de plus de 19 millions de kilomètres.

À l’exclusion des câbles sous-marins et des câbles à fibre optique, le volume global de production est resté stable avec 328000 tonnes tous produits confondus. Parallèlement, les exportations ont progressé et représentent 40% du total des ventes.

Les résultats 2018 ont varié selon la demande des secteurs économiques et sont donc à considérer de manière différentiée pour mieux analyser les disparités notables relevées selon les marchés et les gammes de produits.

Il faut toutefois souligner que l’activité des adhérents du SYCABEL ne reflète pas toujours complétement la situation du marché, en raison du niveau des importations en constante augmentation.

L’effritement des tonnages de métaux conducteurs s’est accentué reculant de 2,5 % sur le marché national.

Premiers touchés, les câbles destinés aux réseaux de distribution d’énergie accusent un repli significatif tant en chiffre d’affaires qu’en volume. Et si ce marché se maintient, c’est par la hausse des importations, la famille des câbles de moyenne tension étant particulièrement affectée. On note également un léger tassement du chiffre d’affaires des accessoires de raccordement.

Dans le domaine des réseaux de transport d’énergie, les investissements se sont affermis mais les volumes sont restés limités par opposition aux exportations qui ont sensiblement augmenté.

Les câbles d’énergie destinés à la construction et à l’industrie poursuivent leur redressement tant au niveau des ventes qu’en volumes, ces derniers progressant plus qu’en 2017. Les câbles spéciaux y contribuent largement tandis que les familles d’ordinaire prépondérantes de câbles industriels et domestiques affichent une constance légèrement positive. Les investissements industriels et l’évolution des permis de construire expliquent cette situation favorable.

Les câbles de données n’ont pas semblé pénalisés par un contexte difficile du bâtiment profitant pleinement de l’effet «numérique » avec des volumes de câbles à fibre en hausse de 23 % alors que ceux des câbles métalliques ne se renforcent que modérément. Pour autant, cette tonicité n’est pas perceptible dans le chiffre d’affaires.

Les câbles de télécommunication ont d’une manière générale enregistrés de très bons résultats grâce aux efforts enfin récompensés de la profession pour accompagner le plan France THD induisant une demande considérable tant de la part des opérateurs que des réseaux d’initiative publique.

Dans ce contexte, les volumes de fibres optiques livrés en câbles ont atteint un nouveau record de plus de 17 millions de km représentant une croissance de 32%, sensiblement dans la ligne des attentes du marché national. Les accessoires pour réseaux de télécommunication qui leur sont associés bénéficient également de l’élan donné par la forte demande nationale, mais dans une moindre mesure. Par contre les volumes de livraison de câbles métalliques accusent un réel recul qui peut être attribué aux prémices de l’extinction du RTC (réseau téléphonique commuté)